Thursday, 30 Oct 2025
Travaux et rénovation

Quel changement sur le DPE pour les appartements électriques en 2026 ?

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) occupe désormais une place centrale dans la vente ou la location d’un appartement. Depuis plusieurs années, la méthode de calcul du DPE ne cesse d’évoluer, s’inscrivant dans une vaste réforme énergétique. En 2026, un changement important arrive pour les appartements chauffés à l’électricité. Quels sont ces ajustements prévus ? Découvrons ensemble toute la portée de cette évolution et ce qu’elle implique pour les propriétaires, locataires et copropriétés.

Un contexte de réforme énergétique renforcée

L’année 2026 marque une étape clé dans la politique de rénovation énergétique des logements. L’objectif affiché est clair : pousser à l’amélioration de la performance énergétique des logements, en cohérence avec la transition écologique. Le DPE joue un rôle essentiel à cet égard puisqu’il oriente les choix des consommateurs et incite aux rénovations.

Depuis le nouveau mode de calcul instauré en 2021, les logements équipés d’un chauffage électrique ont souvent obtenu une étiquette énergétique moins favorable. La raison principale réside dans le coefficient de conversion de l’électricité utilisé lors du calcul du DPE. Ce sujet fait débat, car il influence directement la manière dont les appartements électriques sont évalués.

Quels changements concrets pour les appartements électriques en 2026 ?

Dès 2026, un ajustement majeur va transformer la note énergétique de milliers de logements. Pour bien saisir les conséquences, il faut s’intéresser de près à plusieurs aspects techniques et réglementaires liés au changement du DPE 2026.

Le nouveau coefficient de conversion de l’électricité

À ce jour, le coefficient de conversion de l’électricité appliqué lors d’un DPE est plus élevé que celui des autres énergies, ce qui pénalise la performance énergétique des logements chauffés à l’électricité. À partir de 2026, ce coefficient sera revu à la baisse afin de mieux refléter la décarbonation croissante du mix électrique français.

Grâce à cette modification, de nombreux appartements pourraient être reclassés sur leur étiquette énergétique. Moins d’appartements seront considérés comme “passoires thermiques”, ce qui réduira l’obligation de travaux coûteux et facilitera leur vente ou leur location.

Impact sur la méthode de calcul du DPE

La réforme introduit également une évolution dans la méthode de calcul du DPE pour intégrer les nouvelles technologies et habitudes de consommation. Elle prend davantage en compte la variabilité saisonnière, l’isolation performante et encourage l’installation de solutions innovantes comme les pompes à chaleur.

Jusqu’à présent, un logement équipé uniquement de convecteurs électriques ou d’un ancien système de chauffage risquait une mauvaise étiquette énergétique. Dès 2026, l’intégration des pompes à chaleur permet de valoriser nettement la performance énergétique des logements concernés.

Pour connaitre l’impact sur votre DPE vous pouvez utiliser le simulateur de l’ademe : https://observatoire-dpe-audit.ademe.fr/ accueil ou prendre contact avec un diagnostiqueurs pour réaliser le DPE si vous n’en n’avez pas : https://www.reseaufrancediagnostic.fr/

Quels bénéfices attendre du reclassement des logements électriques ?

Le reclassement des logements électriques induit par cette nouvelle règle a des répercussions concrètes tant sur le plan légal qu’économique. Ce changement du DPE 2026 redéfinit les perspectives pour de nombreux propriétaires et investisseurs.

Pour les propriétaire-bailleurs, voir leur bien passer d’une étiquette énergétique F ou G à une catégorie supérieure supprime certains blocages, comme l’interdiction prochaine de louer des passoires thermiques. Pour les acheteurs, cela redonne de l’attrait à des appartements autrefois jugés peu rentables à la revente ou à la location.

  • Moins d’interdictions à la location pour certains biens
  • Valeur patrimoniale mieux protégée
  • Dynamisme retrouvé du marché immobilier ancien
  • Stimulation accrue des travaux de rénovation via encouragement des pompes à chaleur

Ce nouvel ajustement ne favorise pas uniquement l’innovation technologique, il accompagne aussi une meilleure acceptation sociale des mesures de sobriété énergétique prévues par la réforme globale.

Changements attendus pour les copropriétés

Dans les copropriétés, cette modification aura un impact tout particulier. De nombreux bâtiments collectifs utilisent encore un chauffage entièrement électrique, surtout ceux construits entre 1960 et 1990. La modification pour les copropriétés consiste principalement à revoir collectivement la stratégie de rénovation thermique et énergétique.

L’abaissement du coefficient de conversion profitera à la majorité des copropriétaires, car il allègera les obligations de travaux. Les frais de rénovation seront ainsi mieux répartis, et les discussions en assemblées générales autour des enjeux énergétiques devraient devenir moins conflictuelles.

Situation avant 2026Après le changement du DPE 2026
Étiquette énergétique souvent basse (F/G)Nette amélioration possible : reclassement en E voire D
Obligations renforcées, risque d’interdiction de louerMoins de contraintes légales pour louer ou vendre
Charges de copropriété élevées si rénovation imposéeIncitation collective mais flexibilisée aux rénovations (pompes à chaleur, isolation)

Conséquences pratiques pour les propriétaires et investisseurs

Ce changement du DPE 2026 influence déjà la stratégie de nombreux propriétaires. Investir dans un appartement équipé d’un chauffage électrique n’est plus automatiquement synonyme de mauvaises surprises concernant la performance énergétique des logements.

Les professionnels anticipent une hausse sensible des transactions immobilières dès l’entrée en vigueur de la réforme. Beaucoup attendent de connaître précisément la nouvelle étiquette énergétique obtenue après reclassement avant de se décider à acheter ou vendre.

Pourquoi ce changement cible-t-il particulièrement l’électricité ?

Historiquement, l’électricité était considérée comme une énergie secondaire du fait de modes de production parfois carbonés. Mais avec le développement du nucléaire et des énergies renouvelables, on assiste à une décarbonation très nette. Adapter le coefficient de conversion de l’électricité devient donc cohérent avec la réalité environnementale française actuelle.

L’encouragement des pompes à chaleur et la valorisation des équipements peu énergivores s’intègrent pleinement dans cette nouvelle vision. Réformer la méthode de calcul du DPE participe activement à l’élan collectif vers une société bas carbone et soucieuse de préserver la valeur de son patrimoine immobilier.

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